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Tailler le crayon

2019-01-18

Il Ă©tait une fois, dans le lointain royaume de Honey Pot deux Ă©tudiants d’art qui commençaient ses Ă©tudes dans le prestigieux atelier Leonardo.

L’un de ces Ă©lĂšves, prĂ©nommĂ© Mathieu provenait d’une humble famille d’abeilles ouvriĂšres.

L’autre, prĂ©nommĂ© Brutus, provenait d’une illustre famille de conseillers de la Reine, sa majestĂ© Isabelle Antophila.

Compte tenu de sa situation, Mathieu acquit qu’un modeste crayon de bois et un cahier pour ses Ă©tudes.

Brutus, contrairement Ă  Mathieu, eut le droit Ă  une vaste gamme de produits et un atelier personnel digne du meilleur des professionnels.

Cependant, Brutus n’était pas satisfait : un manque de stock au magasin lui avait empĂȘchĂ© d’acquĂ©rir des fusains de charbon.

Dans sa collection d’outils artistiques, on comptait des pastels secs, des aquarelles, des cahiers pour des pastels, des cahiers pour des acquerelles... Il avait mĂȘme une vaste gamme de peintures Ă  l’huile et des toiles !

Mais il voulait absolument ses fusains ! Sans ceux il ne pouvait pas se mettre au travail car c’était par cette technique qu’il avait dĂ©cidĂ© de commencer son apprentissage aprĂšs avoir dĂ©libĂ©rĂ© soginaseuemnt et conclut que c'Ă©tait la sĂ©quence plus optimale.

Il dĂ©cida donc d’attendre l’arrivĂ©e de ces fusains qui devrait se faire dans le prochain dĂ©barquement des chargements provenant du royaume de Small Hive.

Pendant ce temps, notre ami Matthieu s’est mis à dessiner.

En quelques mois, il avait fait de nombreux dessins. Mathieu dessina tellement que son unique outil et fidÚle compagnon commença à se raccourcir, en passant de ça :

...à ça

...puis

Finalement, Mathieu Ă©puisa son crayon, ainsi que toutes les feuilles de son cahier...

Triste, car il ne pouvait plus dessiner, il s’assit dans un coin de sa chambre.

Pendant ce temps,

Une tempĂȘte retarda l’arrivĂ©e des chargements avec le stock de fusains.

Dans l’attente de ses fusains, Brutus fit cependant de son mieux pour se mettre à travailler


À ce stade du rĂ©cit, on pourrait se demander, qui d’entre nos deux amis dessine mieux. Mais puisque les comparaisons sont odieuses, nous n’allons pas dĂ©velopper cette idĂ©e...

Mais revenons Ă  Matthieu,

La derniĂšre fois qu’on l'a vu il Ă©tait assis dans un coin de sa chambre, triste de ne pas pouvoir continuer Ă  dessiner...

Je n’ai plus de matĂ©riel, qu’est-ce que je peux faire maintenaint? — se dit-il avec tristesse

C’est alors qu’une idĂ©e vienne s’installer dans son esprit.

Je pourrais peut-ĂȘtre vendre quelques dessins !

Il prit alors son cahier et se mit Ă  feuilleter les dessins.

Les dessins des premiĂšres pages Ă©taient terribles. Dignes d’un amateur. Vraiment. TrĂšs amateur. Catastrophe. Terribles

Il continua Ă  feuilleter avec dĂ©cision jusqu’au milieu de son cahier. Les dessins de cette partie Ă©taient un peu mieux... mais ils n’avaient pas le niveau pour ĂȘtre vendus...

Il continua donc Ă  feuilleter et... lorsqu’il arriva vers le dernier tiers du cahier, il constata une amĂ©lioration de la qualitĂ© du niveau des dessins. Ces dessins Ă©taient semi-professionnels !

EnthousiasmĂ© il choisit ses meilleurs dessins et s’apprĂȘta Ă  trouver une galĂ©rie d’art afin de les vendre.

Il visita sans cesse plusieurs galeries jusqu’à qu’il trouva aprĂšs beaucoup d'effort un marchand d’art prĂȘt Ă  lui acheter quelques dessins.

AprĂšs la vente, il n’obtient pas beaucoup d’argent en Ă©change, mais c'Ă©tait suffisant pour reprendre sa passion.

J’ai obtenu suffisamment d’ontis (la monnaie du royaume) pour m’acheter non pas un cahier, mais deux ! Et suffisamment d'ontis pour m’acheter non pas un crayon, mais aussi des aquarelles

Quelques mois plus tard, Mathieu avait dĂ©veloppĂ© l’habitude d’utiliser et exploiter au maximum ce qu’il avait. Il n’a pas Ă©tĂ© trĂ©s difficile de refaire la mĂȘme prouesse : il Ă©puisa Ă  nouveau tous ses matĂ©riels.

Mais cette fois-ci il y a avait une petite diffĂ©rence : Mathieu produisit beaucoup de peintures Ă  l’aquarelle et non des dessins, pouvant donc les vendre Ă  un prix plus Ă©lĂšvĂ©.

Ayant acquis l’expĂ©rience nĂ©cessaire pour nĂ©gocier, il prit Ă  nouveau les meilleures Ɠuvres du dernier tiers de son cahier et partit dĂ©cidĂ© Ă  les vendre. Une fois de plus, il n’obtient pas beaucoup d’argent, aprĂšs tout, il s'agisait des Ɠuvres d’un Ă©tudiant. Mais il obtient beaucoup plus qu'avec ses dessins. Deux options s’offrirent alors Ă  Mathieu:

Je peux continuer à acheter plus de cahiers ou d’aquarelles, ou bien je peux utiliser ces ontis pour me lancer sur la peinture à l’huile

Les peintures et les toiles Ă  l’huile ont une particularitĂ©: elles sont trĂšs chĂšres. C’est pourquoi, on ne conseille pas aux dĂ©butants de commencer par l’huile, car c’est facile de rater une Ɠuvre et donc de gaspiller les matĂ©riels, donc ce ne fut pas une dĂ©cision facile pour Mathieu.

Mais il n'Ă©tait plus un dĂ©butant! Il dĂ©cida donc de se faire confiance et en acceptant le risque il acheta quelques peintures Ă  l’huile en se mettant toute suite au boulaut et pas de surprises: en quelques semaines Mathieu Ă©puisa ses outils d'art Ă  nouveau

AprĂšs de centaines d'heures d’expĂ©rience, Mathieu possĂ©dait une base trĂšs solide en dessin. Également, il possĂ©dait une trĂšs bonne base de thĂ©orie de couleurs qu’il acquis en expĂ©timentant Ă  l'aquarelle. Contrairement aux fois prĂ©cedentes, ses Ɠvres avaient une qualitĂ© professionnelle dĂšs le premier trait, il vendit donc toutes et chacune de ses peintures !

Les peintures Ă  l’huile se vendent, compte tenu du haut prix des matĂ©riaux et la difficultĂ© de la technique, Ă  un trĂšs bon prix (pour l’artiste, bien Ă©videmment). C’est ainsi qu’en faisant de petits pas, en travaillant avec ce qu'il avait, en l'exploitant au maximum, en utilisant son crayon jusqu'au but, Mathieu construisit sa rĂ©putation et son cachet d'artiste parmi la communautĂ© de HoneyPot.

Quant Ă  Brutus...

Bon, il a reçu ses bien-aimĂ©s fusains, mais il s’est rendu compte que dans sa collection d’outils il lui manquait aussi des sanguines. Et comme tout le monde sait, on ne peut pas commencer sa carriĂšre artistique sans avoir quelque chose de si basique, n’est-ce pas ?

Comme dans la parabole des talents de Mathieu :

Si nous ne cultivons pas les dons que nous avons, mĂȘme s’ils sont nombreux, nous ne rĂ©colterons pas de fruit.

Si nous arrosons patiemment les dons que nous avons, mĂȘme s’ils sont modestes, nous rĂ©colterons forcĂ©ment des fruits.

Je t’invite cher(e) lecteur/lectrice, Ă  ne pas t'obsĂ©der par le perfectionnisme et les excuses. Je t’invite Ă  tailler le crayon jusqu’au bout et surtout Ă  le faire dĂšs maintenant, quoiqu’il en soit ton projet ou domaine, tu ne nĂ©cessites pas des fusains pour faire le premier pas.

Cet article peut te servir comme exemple: Il y a est probablement pas mal de fautes d’orthographe et d’erreurs de style... Mais je ne vais pas à attendre à avoir mes fusains pour le publier !

Et n’oublie pas que...

Plus de crayons tu auras, plus difficile te sera de tous les tailler.

Reste donc sobre et minimaliste dans te possessions et objectifs, afin que tu puisses te concentrer vraiment à l’essentiel...

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