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Tailler le crayon II

2019-01-23

Il y a quelques annĂ©es, je me suis donnĂ© l’objectif d’amĂ©liorer mon dessin.

J’avais dĂ©jĂ  quelques basses, mais mĂ©content de mon niveau, je voulais approfondir mes modestes connaissances et passer au niveau supĂ©rieur.

Avant de commencer l’étĂ©, je me suis fait un programme d’apprentissage trĂšs dĂ©taillĂ© et « infaillible » pour l’appliquer pendant les vacances. J’ai aussi achetĂ© (avec beaucoup d’enthousiasme) tout un tas de matĂ©riels que je trouvais « nĂ©cessaires ».

Tu l’auras deviné : Ă  l’époque je ressemblais beaucoup plus Ă  Brutus qu’à Mathieu (sauf que je n’avais pas des parents pĂ©tĂ©s de thunes 😅)

Parmi la liste d’outils que j’avais achetĂ©s (et qui sont, oh, surprise !, encore tout neufs aujourd’hui)

Des pinceaux immaculés

Des craies pastel intouchés

Ces fameux fusains...

Du papier

MĂȘme une tablette graphique professionnelle que je n’ai quasiment utilisĂ©e et a fini par ĂȘtre offerte Ă  des amis (je dois dire aussi qu’à force de ne pas l’utiliser et le stocker dans une position inconfortable elle s’est abĂźmĂ©e)...

Mes expectatives avant de commencer l’étĂ© Ă©taient quelque chose de proche Ă  ça :

Mais en réalité, mon été a ressemblé plutÎt à ça :

Enfin, honte Ă  moi...

Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas

Le dessin est, en rĂ©alitĂ© un loisir trĂšs Ă©conomique : Tout ce dont on a besoin est d’une simple feuille et un simple crayon.

Tout autre outil est un complĂ©ment de l’expĂ©rience, mais ils sont dispensables, superflus tant que nous ne fassions pas le tout premier pas, qui est de dessiner.

Le meilleur moment pour planter un arbre Ă©tait il y a 20 ans. Le DeuxiĂšme meilleur moment est maintenant.

Il arrive souvent que nous dĂ©calions nos projets parce que nous estimons que "ce n’est pas le moment", que les conditions ne sont pas encore « idĂ©ales » oĂč qu’il nous manque des Ă©lĂ©ments pour commencer -comme par exemple : la bonne orthographe pour ce blog-. Peut ĂȘtre que c’est vrai si le but est de construire un chĂąteau -tĂąche non nĂ©gligeable-, tout de mĂȘme, il est toujours possible de _posser la toute premiĂšre brique.

Moi-mĂȘme, j’ai hĂ©sitĂ© Ă  publier cet article parce que je n’ai pas encore mis en place une adresse email de contact pour ce blog, chose « nĂ©cessaire » pour le challenge que vous retrouverez Ă  la fin de l’article, -wink, wink.

La publication de ce projet a Ă©tĂ© Ă©galement dĂ©calĂ©e pendant un an parce que je voulais qu’il ait un design parfait. Le projet a Ă©tĂ© donc longtemps stagnĂ© Ă  ce stade (logique, on ne peut pas trouver quelque chose qui n’existe pas), mais finalement, aprĂšs avoir transpirĂ©, souffert et pleurĂ© Ă  cause de cette histoire, je compris qu’il fallait agir et lancer le blog. Je l’ai donc publiĂ© en utilisant le design par dĂ©faut de Statamic(que vous Ă  la date de publication de cet article) avec l’idĂ©e de me concentrer dans l’essentiel : le contenu. J’ai posĂ© la premiĂšre brique de mon chĂąteau.

Cette attitude paresseuse nous Ă©loigne de nos objectifs et va Ă  l’encontre de l’un des principes le plus universels de la satisfaction et l’épanouissement : apprĂ©cier au maximum ce que l’on a.

Oui, oui. Je sais. C’est clichĂ©, c’est connu, c’est rĂ©chauffĂ©. Mais...

Introduisons une petite variation -variation qu’à mon avis fait toute la diffĂ©rence :

Pour apprĂ©cier ce que l’on a, il faut l’exploiter au maximum

Autrement dit (point 1) : Quelle meilleure façon d’apprĂ©cier mon crayon que de le tailler jusqu’au bout ? -je commence Ă  ĂȘtre lourd avec cette histoire du crayon...

D’un autre cĂŽtĂ©, plusieurs Ă©lĂ©ments peuvent expliquer cette dĂ©marche procrastinatrice dont on parlait : la focalisation excessive sur la destinĂ©e et non sur le chemin, la gratification instantanĂ©e, le perfectionnisme, l’intoxication..., et tant d’autres monstres du monde moderne. Mais...

Il y a un facteur qui est particuliĂšrement limitant dans l’apprentissage et dont nous ferions bien de nous dĂ©barrasser le plus tĂŽt possible :

L’apprĂ©hension Ă  montrer aux autres nos tout premiers efforts. Ceux qui sont tellement amateurs qui feraient rougir une tomate, ceux qui puent la honte. (point 2)

La premiĂšre chose que fait un enfant quand il finit son dessin est d’aller montrer Ă  ses parents sa nouvelle crĂ©ation. Il n’a pas honte ni peur des jugements, juste l’envie de partage.

Soyons comme les enfants.

Le challenge !

Les points Ă©voquĂ©s prĂ©cĂ©demment (points 1 et 2) sont probablement les principaux facteurs qui limitent l’apprentissage. En tout cas ceux qui m’ont limitĂ© moi

À la fin de l’annĂ©e, tous les outils de dessin que j’ai Ă  la maison devront avoir disparu (ce qui satisfera le point 1 : Exploiter ce que l’on a)

Chaque mois, je rĂ©digerai un rapport portant sur cette petite « expĂ©rience » : mes ressentis, rĂ©sultats (que ceux soient mauvais ou bons), etc. (ce qui satisfait le point 2 : s’en ficher et partager ses gribouilles !).

IntĂ©ressé ?

Si cette idĂ©e te plaĂźt, tu peux participer Ă  ce challenge en l’adaptant Ă  tes projets et prĂ©fĂ©rences et en...

  1. Faisant ta propre version du challenge sur ton blog (si tu en as un)/crĂ©ant un blog spĂ©cifique pour faire le challenge (si tu n’en as pas)
  2. Partageant tes progrĂšs dans les commentaires de cet article
  3. Nous envoyant ta version du challenge et Ă©volution Ă  l’adresse mail du blog (bientĂŽt disponible). Nous ferions des publications en fonction de la participation.

DĂ©terre donc ce projet excitant du Cimitier des projets sans finir. Ce projet que tu n’as jamais commence Ă  cause d’un "manque de temps" ce. Trouve la toute premiĂšre brique Ă  poser pour construire ton chĂąteau, celle tellement petite et facile Ă  poser, qui n’offre quasiment pas de rĂ©sistance !

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